Jehane Mahmoud

Résidents
01.05.2024

Biographie

Jehane Mahmoud est une réalisatrice et photographe franco-égyptienne diplômée des Beaux-Arts de Paris et basée à Marseille. Elle met en images une génération à la fois libre, métissée, marquée par ses blessures, mais portée par un idéal, dans un monde qui semble toucher à sa fin. Le déracinement est une obsession qui traverse son travail, qu’il soit culturel, naturel, corporel, psychique ou politique. Son travail est particulièrement notable dans le domaine des clips musicaux, avec des réalisations pour des artistes tels que Flèche Love, Fulu Musique ou Johan Papaconstantino, pour lequel elle a signé plusieurs clips marquants comme Beau temps et Lundi. Son regard singulier s'illustre également dans ses expositions, comme Portraits de velours à Afriques au Carré à Paris (2021) et Nombreux Dorment à la Maison Bergamini à Bruxelles (2017). Elle a également participé à des expositions collectives marquantes, notamment Les Chichas de la Pensée au Ballet National de Marseille en 2023, Care Festival aux Magasins Généraux de Pantin en 2020 et 100% Beaux-Arts à la Grande Halle de la Villette en 2018.

Projet

A Providenza, elle a poursuivi l'écriture de son premier moyen-métrage de fiction, Aya et Djibril. Mêlant réalisme et science-fiction dans une épopée onirique au cœur de Marseille, deux enfants se (re)trouvent dans le monde des rêves ; Aya, danseuse, et Djibril, poète, explorent un monde parallèle. Passant d'une dimension à l'autre, ils vont rencontrer à travers leurs aventures spirituelles des figures fantastiques qui leur ouvriront la voie pour réinterpréter leurs traumatismes transgénérationnels et trouver en eux-mêmes les réponses dont ils auront besoin pour se réparer. L'image s’appuie sur une esthétique hybride, combinant naturalisme méditerranéen et paysages imaginaires enrichis d’effets en 3D et IA. La poésie et la danse servent de véhicules narratifs et émotionnels, permettant aux personnages d’exprimer leur résilience face à un monde parfois déconnecté de l'innocence propre à l'enfance, qui leur permet d'entrevoir des choses invisibles pour les adultes, l'imagination comme outil de libération.

Pour la restitution de résidence, Jehane Mahmoud a mis en scène une lecture immersive au pied d'un châtaignier, présentant les poèmes écrits par le personnage de Djibril dans le film.