Main Residency - June 2023

Lors d'une session annuelle d’un mois, Providenza accueille environ dix résident.e.s dont les projets interrogent notre monde contemporain et pourraient bénéficier d’un moment de travail sur le terrain. Le programme met l’accent sur la création visuelle et sonore dans des formes variées, notamment en lien avec le vivant et les cultures méditerranéennes ou explorant les interactions entre la nature et la technologie, mais reste ouvert à tout autre type de projet.

Les résident.e.s sont sélectionné.es à l’échelle internationale par un jury d’expert.es transdisciplinaire. Le programme s’adresse aussi bien aux artistes internationaux confirmé.es qu'à de jeunes artistes ou chercheurs au début de leur carrière mais qui peuvent déjà justifier d'une activité professionnelle. Quelques places sont réservées pour chaque session à de jeunes artistes insulaires désireux d’apprendre au contact d'artistes plus expérimentées.

Chaque résident·e dispose d’un hébergement privé, sous la forme d’une petite cabane sous un châtaignier, complètement équipée, ainsi qu’un accès permanent aux infrastructures du site, comprenant un studio de musique et post-production, différents espaces de travail en extérieur, une salle de travail en intérieur, sanitaires, un bassin, sauna, etc.

Terrain de jeu volontairement large, ce programme vise avant tout à partager un esprit unique et joyeux de rencontre. Cultivé depuis plusieurs années en dehors de tout format institutionnel conventionnel, nous croyons que le côté hybride de ce programme peut permettre l’émergence de nouvelles formes artistiques. Les résident·es sont également invité·es pendant quelques heures par semaine à prendre part à certaines tâches collectives de la ferme ou du projet. Enfin, les deux sessions aboutissent à un moment de restitution public, sur le terrain ou à Bastia.

Cette année, nous avons le plaisir d'accueillir :

• Amosphère : "Circle of Existence", Composition musicale (CHN) Un projet de recherche et d'expérimentation axé sur l'exploration des mythes, des croyances, des rituels et des histoires de Corse.
• Cherry B Diamond : "Cyborg Phil4rmonic", Composition musicale (FR) Une recherche sur le potentiel artistique des robots pilotés par intelligence artificielle. À l'aide d'algorithmes, l'artiste travaillera sur des outils de composition musicale assistée pour obtenir des séquences probables de partitions, composant un orchestre philharmonique.
• Léa Bismuth : "Méditation astrale", Philosophie, essai (FR) Un livre, une méditation astrale entre art contemporain et philosophie. Dans un essai en cours d'écriture, Léa Bismuth tente de repenser notre rapport au Cosmos aujourd'hui. Elle défend l'idée d'une émancipation politique ici-bas, par l'étude des astres, du penseur socialiste Auguste Blanqui (L'Eternité par les astres, 1871).
• Pierre-Antoine Casanova : "Bot_02", Installation multimédia et IA (CO) Ce projet utilise des IA et des caméras pour donner la possibilité de créer des poèmes pour des objets inanimés.
• Zoe Chait : "North of Somewhere", Film et photographie (USA) North of Somewhere est un projet de film commencé en 2016 sur une montagne isolée, sur une île de la Méditerranée. Conçu d'abord comme un documentaire, un portrait intime de Liesbeth, une jeune femme qui a vécu en pleine nature pendant 5 ans.
• Alistair Debling : "Holy Cow", Film (UK) Une œuvre hybride entre fiction et documentaire qui utilise des récits contradictoires sur la vie de Jeanne d'Arc pour raconter l'histoire d'une vache laitière à la retraite, vendue aux enchères pour sa viande dans le comté de Cumbria, au Royaume-Uni.
• Dorian Jespers et Omar Guzman : "Loynes", Film (BEL/MEX) Loynes raconte le procès d’un corps sans vie et sans nom. Une assemblée poussiéreuse, cérébrale et sophistiquée d’avocats, de magistrats, de juges ainsi qu’une foule avide de sentence, se sont rassemblées dans une grande salle pour cette cérémonie des plus absurdes. Comment juger sans le nom ?
• Manon Jouniaux : "Entrailles", Littérature (CO) Sur une île, dans une châtaigneraie coupée du monde, des femmes vivent ensemble avec leurs enfants. Elles s'appellent Sophie, Azalée, Miriam, Cléo, Caroline, Livia, Antonia. Elles sont comme les morceaux d'un même corps, transfigurées par un même destin : celui d'avoir fui la violence de leur foyer conjugal.
• Joel Kuennen : "Laser Floating Time Zone", Arts visuels (USA) Recherche, tournage et montage d'une installation multimédia basée sur 90 heures d'images que Joel Kuennen a recueillies lors de sa résidence à l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) en 2022, où il a travaillé avec les physiciens Arnaud Magret et Yong Liu pour faire croître des cristaux d'olivine à l'aide de la technique du Laser Floating Time Zone.
• Eva Moari : Sans titre, broderie (FR) La broderie comme moyen de raconter des histoires en trois dimensions : livre, sculpture et projection vidéo.
• Louise Mootz : "Noms", Film (FR) Pendant cette résidence, Louise Mootz aimerait terminer son projet de série, finir la musique de son deuxième documentaire, et faire des portraits de personnes rencontrées pendant cette résidence, un film sur ces personnages qu'elle écoutera, regardera et admirera d'une certaine manière, à la manière corse.
• Isadora Pedro Neves Marques : "L'ADN à la vitesse de la lumière", Film (PRT) La Terre reçoit un message d'une planète étrangère, preuve que nous ne sommes pas seuls dans l'univers. C'est à ce moment précis que Lourdes et Lana décident de mettre un terme à leur relation qui bat de l'aile. DNA at the Speed of Light est un film sur la banalité de la vie quotidienne face à des événements qui bouleversent le monde.
• Joseph Schiano di Lombo : "Grotesques", Composition musicale (FR) Joseph profite du cadre naturel de la résidence pour poursuivre la composition de sa prochaine œuvre musicale, une suite de danses lentes depuis l'intérieur d'une grotte. Entre mythes et stalagmites, mainstream et underground, rite et divertissement, cet album et ces performances associent les ressources contemporaines de la musique électronique aux timbres des instruments anciens, avec une attention particulière au costume, au mouvement et à la scénographie. Un retour sous terre, aux racines de l’art et de la spiritualité, réveillant des visions et des lectures fantastiques du monde.